L’ACP rassure sur le niveau de solvabilité des banques et des assurances françaises

L’autorité administrative indépendante, dite Autorité de contrôle prudentiel (ACP), qui surveille la bonne santé du système financier français en contrôlant les banques et les assurances, a rendu son rapport annuel pour l’année 2011. Le document souligne les bons résultats et le niveau honorable de solvabilité des établissements français face au fléchissement de l’économie mondiale.

Pour consolider durablement la solvabilité des banques et des assurances, l’ACP a intensifié son action sur certains points sensibles et a demandé plus de vigilance en termes de risques. A ce titre, l’ACP s’est attachée à ce que l’on consacre une grande partie des résultats à la consolidation des fonds propres, que l’on provisionne de façon optimale les risques et que l’on réduise les salaires des personnels de marché.

Le but de ces obligations est, d’une part, de pouvoir écarter tout comportement précipité en cas de problème et de garder la confiance des usagers. D’autre part, l’ACP a accompagné les établissements bancaires et les assureurs dans les deux projets importants que sont la transposition des accords de « Bâle III » et la futur application de « Solvabilité II ». En effet, ces nouvelles règles seront plus exigeantes en ce qui concerne la solvabilité.

L’ACP enregistre un résultat net de 14 milliards d’euros pour l’ensemble des grands groupes bancaires que sont le Crédit Agricole, la Société Générale, le Groupe Crédit Mutuel, BPCE et BNP Paribas. Certes, ce résultat est inférieur de 36% par rapport à l’année 2010 chiffrée à 21,9 milliards d’euros, mais il reste bien supérieur aux 11,6 milliards de 2009.

Le rapport épingle par contre les résultats nets des assureurs (Allianz, Générali, Axa et CNP) en chute de -17% à -50%. Cette mauvaise performance est la conséquence de la défaillance de l’assurance vie et de la dette de l’État grec. Cependant, l’ACP note le maintien chez les assureurs de ratios de solvabilité supérieurs aux 9% réglementaires. Ainsi, ils pourront parvenir à atteindre les objectifs fixés par l’Autorité bancaire européenne (ABE) au 30 juin 2012 et entrer sans difficulté dans la nouvelle réglementation de « Bâle III ».

Néanmoins, les règles de « Bâle III » ont été créés dans un contexte où la Grèce ne sortirai pas de l’euro. Or, aujourd’hui, l’idée d’une sortie de la Grèce est de plus en plus d’actualité et « Bâle III » perdrait ainsi tout son intérêt.