Un bilan mitigé selon le CCSF concernant l’évolution des frais bancaires

Constituant aujourd’hui l’un des principaux sujets de critiques envers les établissements bancaires, les tarifs appliqués aux différents services bancaires ne cessent d’éveiller l’inquiétude des Français à mesure que ceux-ci voient leur pouvoir d’achat diminuer en raison de la crise économique actuelle, poussant ainsi le gouvernement à inciter les professionnels du secteur à une plus grande modération dans la fixation du prix de leurs prestations, ceux-ci restant sous la surveillance d’un certain nombre d’organismes et d’associations de consommateurs, tels que Comité Consultatif du Secteur Financier, qui vient de remettre les résultats de son étude réalisée entre le 31 décembre 2009 et le 5 juillet 2011.

Permettant de mettre en évidence les efforts réalisés par les établissements bancaires dans un certain nombre de domaines, tels que la consultation des comptes par Internet, ou encore la mise en place de systèmes d’alertes, qui ont connu une diminution de leurs coûts, la comparaison des tarifs pratiqués par les 126 établissements ayant fait l’objet de cette étude laisse aussi apparaître de grandes déceptions, certains services proposés au grand public ayant, en effet, connu une augmentation, montrant donc, au final, un bilan plutôt mitigé quant à l’évolution des frais bancaires depuis 2009.

Faisant l’objet de toutes les attentions, la carte bancaire, moyen de paiement favori des Français a ainsi vu les coûts liés à son utilisation augmenter sensiblement, les tarifs de l’attribution d’une carte à débit immédiat ayant notamment connu une hausse de 3 %, les cartes à débit différé limitant, quant à elles, la progression à 1,5 %, tandis que l’assurance de la perte et du vol de celle-ci connaît pratiquement la même évolution, gagnant 1,8 %, conduisant alors le Ministre de l’Économie et des Finances, François Baroin, à affirmer que « des progrès doivent également être réalisés dans ce domaine ».

Salués par un certain nombre d’associations de consommateurs, les efforts réalisés par les établissements bancaires restent toutefois l’objet de critiques, à l’image de l’UFC Que Choisir qui a, par l’intermédiaire de son représentant, Maxime Chipoy, souligné le fait que les réductions de coûts concernent surtout des opérations réalisées de manière automatique et des services dont les usagers peuvent facilement se passer, les prestations les plus indispensables ayant, pour leur part, connu une augmentation, mettant donc bien en évidence les efforts qu’il reste encore à fournir pour offrir aux usagers des services bancaires à leur juste prix.

Félicités par le Ministre des Finances, les établissements bancaires se sont aussi vus encourager à progresser vers une plus grande mobilité des usagers, l’édition de brochures concernant le changement de domiciliation étant vu comme un premier pas qu’il convient de confirmer par des actions futures, le représentant de l’État ayant notamment visé l’annulation des ordres de virement automatique, qui ne serait pour le moment assuré que par 28 % des 126 établissements ayant fait l’objet de l’étude du CCSF, François Baroin ayant aussi appelé les professionnels à une plus grande modération concernant les assurances liées aux moyens de paiement, un certain nombre d’usagers bénéficiant généralement, en la matière, de couvertures multiples.