La sociologue Jeanne Lazarus, fait le point sur l’évolution des cyberbanques et de leurs consommateurs pour le journal Les Echos. Voilà 10 ans qu’ING Direct s’est implantée en France et se place aujourd’hui comme leader.
Les cyberbanques d’un point de vue globale sont « une opportunité et même une vrai alternative à la banque traditionnelle » selon la sociologue.
Au jour d’aujourd’hui, non seulement ces banques en ligne intéressent un public de plus en plus large, mais elles font face à de moins en moins d’obstacles. Le développement des nouvelles technologies est un réel atout pour ce marché, la sécurité, la rapidité et la fiabilité sont de plus importants.
Même si l’univers virtuel tient une place importante dans le domaine des cyberbanques, Jeanne Lazarus pense que les agences et leurs conseillers sont toujours utiles. Cela s’explique par le fait qu’il s’agisse du meilleur moyen pour élaborer des projets complexes, en effet, « les banques françaises ont d’ailleurs conservé leurs agences ». Le contact ne fait pas le succès d’un cyberbanque, il faut aussi que les services proposés soient de qualité.
Jeanne Lazarus met en avant une nouvelle image des banques en ligne, elles sont considérées comme un partenaire donnant des conseils correspondant à des produits simples.
Avec ces nombreuses évolutions, le comportement des consommateurs a, lui aussi, changé. Même si « changer de banque reste un acte lourd », les clients ont souvent tendance à souscrire un nouveau compte s’ils contractent un crédit immobilier. Les parents sont les premiers facteurs d’orientation, en effet, comme l’atteste la sociologue; les enfants vont généralement ouvrir leur premier compte en banque avec leurs parents, et dans la même banque . La concurrence n’est pas cependant pas un critère incitant à changer de banque.
Maëva de Boisvilliers